Classe et légère, c’est possible !
L’idée de départ, c’est qu’un grand vin doit être servi dans une bonne grosse bouteille. « Ce sont les clients qui le veulent. » dit-on dans certains chais pour justifier d’utiliser encore une bouteille de 600 grammes. C’était sans doute vrai il y a encore vingt ans quand luxe et gaspillage faisaient route commune : une grosse voiture, un gros bateau, une grosse bouteille…
Mais la conscience d’un environnement fragile est passée par là sur l’excès inutile de consommation des ressources naturelles. Selon une étude Consommateurs menée par Citeo et Adelphe en 2019 (1), 64 % des consommateurs déclarent privilégier les produits de luxe dont les emballages sont soit réemployables, soit recyclables et allégés. Chacun reconnaît aujourd’hui qu’un bel étui ou qu’une bouteille lourde ne rendent pas un vin meilleur. Les consommateurs de produits de luxe attendent des producteurs une démarche responsable sur l’environnement qui participe désormais, elle aussi, à l’excellence d’un produit.
Le verre, gros consommateur d’énergie
Le verre, c’est d’abord de la silice, composant principal du sable, qui représente 60 % de la croûte terrestre continentale. En y ajoutant une dose de soude, la silice fond à 1500° et nécessite donc des fours puissants aujourd’hui alimentés par des énergies fossiles. Par ailleurs, le verre est un matériau lourd : une bouteille de champagne ou de crémant de 900 grammes est plus lourde que le vin qu’elle contient ! Ce poids impacte directement la consommation d’énergie du transport, quel que soit le moyen utilisé.
Il n’est cependant pas question de se priver de la bouteille car elle a des avantages : le verre est d’abord inerte et rien de toxique de s’échappe de lui, ni dans les produits contenus ni dans la nature. Il est recyclable à l’infini et 85% du verre d’emballage mis sur le marché est aujourd’hui recyclé. Ses qualités de solidité, de protection durable en font un matériau évidemment indispensable.
1. Étude shopper emballages de luxe Adelphe/Citeo