De moins en moins d’emballages mais de plus en plus propres
C’est la mission première d’Adelphe : collecter, trier et recycler les emballages. Pour cela, les producteurs adhèrent à Adelphe et versent une contribution sur chaque bouteille ou carton mis sur le marché français, contribution qu’Adelphe redistribue aux collectivités pour mettre en place la collecte et le tri. Mais la contribution a aussi un autre rôle : accompagner les producteurs dans l’éco-conception de leurs emballages. Moins de verre, moins de plastique, moins de papier ou de carton, moins d’énergie : il faut réduire tout en maintenant la fonction de l’emballage. Car l’emballage n’est pas une option pour le vin : il faut le protéger, le conserver parfois longtemps et le transporter dans de bonnes conditions.
L’ÉCO-CONCEPTION ? |
L’éco-conception d’un emballage consiste à le rendre plus propre pour l’environnement. L’emballage est-il nécessaire ? Pas toujours ! A-t-on besoin d’une caisse-bois qui pèse lourd ? A-t-on besoin d’un étui ? Quand on peut s’en passer, on élimine ! Comment éco-concevoir une bouteille ? On commence par le poids : le vin est aussi bon dans une bouteille de 400 grammes au lieu de 600. On choisit ensuite une bouteille avec du verre recyclé (le calcin) : tous les verriers en ont en catalogue. Peut-on supprimer la collerette ? Depuis 2017, la « Marianne » n’est plus obligatoire, donc la collerette ne se justifie plus. Oui mais, c’est joli ! Pas sûr ! Un beau bouchon de qualité, c’est beau à voir et ça montre au client qu’on ne cache pas la qualité du bouchage ! Une bouteille éco-conçue reste une bouteille ! Même si elle émet moins de carbone qu’une bouteille lourde, la bouteille éco-conçue en émet quand même. C’est ce qu’on appelle l' »émission résiduelle » : on ne peut pas l’éviter. On va donc essayer de neutraliser ce carbone résiduel. |
Prolonger l’éco-conception jusqu’à la neutralité carbone
L’accompagnement des producteurs vers l’éco-conception se traduit par des diagnostics d’emballage sur les sites de production dont les résultats sont partagés avec les autres producteurs en partenariat avec une organisation professionnelle locale. Et à chaque rencontre, le sujet carbone se fait plus pressant, il devient un enjeu de société et un enjeu pour la profession.
En 2003 avec la Champagne, en 2008 avec la Bourgogne et le Bordelais, les bilans carbone réalisés et actualisés démontrent tous la même chose : l’emballage pèse plus d’un tiers des émissions carbone de la filière. Pour Adelphe, la cause est entendue : l’accompagnement en éco-conception doit se prolonger en accompagnement vers la neutralité carbone.